Comme chaque semaine, notre gouvernement publie son point de presse. Cette lecture hebdomadaire est toujours un moment intéressant.
Celui de cette semaine l'est encore plus. Tout d'abord, j'y ai lu avec intérêt la décision du Conseil d'Etat de rejeter les deux plaintes du MCG. J'ai ensuite été stupéfait et furieux d'apprendre que ce même Conseil envisage de convoquer une conférence de presse le 21 janvier prochain (dans un lieu à déterminer) pour présenter du plan de site du Lignon.
Un plan de site est une façon élégante de classer l'architecture d'une cité. Les responsables du patrimoine genevois jubilent. Les Autorités communales sont scandalisées.
Plusieurs raisons à ce courroux.
Tout d'abord, le Conseil d'Etat ne prend pas la peine de prendre contact avec les Autorités de Vernier pour exposer le résultat de ses réflexions à propos de ce projet. Bien entendu, en 2003 et en juin de l’année dernière, nous avons été sollicités et avons transmis nos commentaires à ce projet, plusieurs pages même. Depuis, plus rien ! Il était naturel de penser que l'exécutif cantonal nous informerait de la suite des travaux. Mais non !
Ensuite, les conséquences d'une décision d'un plan de site engendre des conséquences notables dans la vie d'une cité. Il faut avoir conscience que plus rien ne se construit ! Les projets d'une bibliothèque ou d'un centre de quartier sur le mail du Lignon sont balayés. L'agrandissement de la crèche n'aurait jamais vu le jour. La mise en route du projet de plan de site a déjà coûté à la commune, et donc aux contribuables, plusieurs millions de francs. La réfection de la plus grande école du canton s'en souvient encore. Des mois de batailles. Les responsables du plan de site allaient jusqu'à exiger que les jeux supprimés pour les travaux soient reconstruits comme ceux des années 70 : du béton et du métal. Des nouvelles normes européennes en matière de sécurité des places de jeux ? Que neni !
Le gouvernement bafoue enfin la politique mise en place à Vernier, respectivement au Lignon, visant à mobiliser les habitantes et les habitants dans la vie de leur quartier. Ce principe politique de base permet de développer une meilleure qualité de vie.
Malheureusement, force est de constater qu'une fois de plus le Conseil d'Etat agit seul, désespérément seul. Cela confirme de sa part comme de ses services le peu de considération qu'il porte aux communes.
Après sa décision de passer outre deux préavis négatifs communaux concernant « les Communs », quand le Conseil d'Etat et ses services vont-ils avoir un minimum d'égard pour notre commune. Cela suffit.
Vernier demandera donc formellement au Conseil d'Etat qu'il reporte sa conférence de presse prévue le 21 janvier, qu'il rencontre le Conseil administratif dans un premier temps, la commission de l'environnement et de l’aménagement du territoire dans un deuxième temps et qu'il organise au plus vite une rencontre avec les habitant-e-s d'Aïre-Le Lignon.
Je suis sensible à défendre notre patrimoine, mais pas de n'importe quelle façon, et surtout pas dans le déni de la démocratie locale.
Le Conseil d’Etat veut faire passer en force le plan de site du Lignon
Comme chaque semaine, notre gouvernement publie son point de presse. Cette lecture hebdomadaire est toujours un moment intéressant.
Un plan de site est une façon élégante de classer l'architecture d'une cité. Les responsables du patrimoine genevois jubilent. Les Autorités communales sont scandalisées.
Plusieurs raisons à ce courroux.
Tout d'abord, le Conseil d'Etat ne prend pas la peine de prendre contact avec les Autorités de Vernier pour exposer le résultat de ses réflexions à propos de ce projet. Bien entendu, en 2003 et en juin de l’année dernière, nous avons été sollicités et avons transmis nos commentaires à ce projet, plusieurs pages même. Depuis, plus rien ! Il était naturel de penser que l'exécutif cantonal nous informerait de la suite des travaux. Mais non !
Ensuite, les conséquences d'une décision d'un plan de site engendre des conséquences notables dans la vie d'une cité. Il faut avoir conscience que plus rien ne se construit ! Les projets d'une bibliothèque ou d'un centre de quartier sur le mail du Lignon sont balayés. L'agrandissement de la crèche n'aurait jamais vu le jour. La mise en route du projet de plan de site a déjà coûté à la commune, et donc aux contribuables, plusieurs millions de francs. La réfection de la plus grande école du canton s'en souvient encore. Des mois de batailles. Les responsables du plan de site allaient jusqu'à exiger que les jeux supprimés pour les travaux soient reconstruits comme ceux des années 70 : du béton et du métal. Des nouvelles normes européennes en matière de sécurité des places de jeux ? Que neni !
Le gouvernement bafoue enfin la politique mise en place à Vernier, respectivement au Lignon, visant à mobiliser les habitantes et les habitants dans la vie de leur quartier. Ce principe politique de base permet de développer une meilleure qualité de vie.
Malheureusement, force est de constater qu'une fois de plus le Conseil d'Etat agit seul, désespérément seul. Cela confirme de sa part comme de ses services le peu de considération qu'il porte aux communes.
Après sa décision de passer outre deux préavis négatifs communaux concernant « les Communs », quand le Conseil d'Etat et ses services vont-ils avoir un minimum d'égard pour notre commune. Cela suffit.
Vernier demandera donc formellement au Conseil d'Etat qu'il reporte sa conférence de presse prévue le 21 janvier, qu'il rencontre le Conseil administratif dans un premier temps, la commission de l'environnement et de l’aménagement du territoire dans un deuxième temps et qu'il organise au plus vite une rencontre avec les habitant-e-s d'Aïre-Le Lignon.
Je suis sensible à défendre notre patrimoine, mais pas de n'importe quelle façon, et surtout pas dans le déni de la démocratie locale.
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