«Les jeunes chômeurs doivent se donner les moyens de se requalifier»
CHÔMAGE Katia Peccoud, du Service de la jeunesse de Vernier, participe à un débat ce soir.
ISABELLE HUBER
Un chômeur sur cinq a moins de 25?ans. C'est sur ce constat accablant que la Société genevoise d'utilité publique organise ce soir une table ronde sur le thème «Employer les jeunes, un geste d'utilité publique?». Katia Peccoud, responsable du Service de la jeunesse et de l'emploi de la Ville de Vernier, fera partie des intervenants.
Quel est le profil des gens qui viennent vous voir?
Nos services s'adressent aux personnes de la commune de Vernier ayant entre 16 et 65?ans. Elles peuvent être en recherche d'emploi mais aussi de formation: place d'apprentissage, stage, école. Globalement, ce sont des gens sans qualification ou avec une petite formation de l'Ifage ou de l'école club Migros par exemple. On aide aussi des gens très qualifiés qui n'ont pas trouvé de poste.
Vous contactent-ils au début de leurs démarches ou après avoir déjà beaucoup cherché?
Ce sont souvent des personnes qui ont fait plusieurs démarches, sans succès. Elles ont parfois bénéficié de prestations cantonales. Certaines ont un emploi mais ne sont pas satisfaites et souhaitent se réorienter. Mais cela reste rare. En général, ce sont des gens qui sont arrivés au bout de ce qu'ils pouvaient faire par eux-mêmes. Ils ont donc besoin d'un accompagnement.
Que pourrait faire l'école pour mieux préparer les jeunes à l'entrée dans la vie active?
Ces dernières années, beaucoup d'efforts ont été faits pour l'orientation des élèves. On met toutefois trop l'accent sur les bonnes notes sans s'intéresser au projet personnel de chacun. Il faut que l'élève sache pourquoi il travaille. On rencontre parfois des personnes qui ont multiplié les expériences. On les aide alors à trouver quel est leur projet.
Etes-vous en contact direct avec les entreprises?
Au fil du temps, on a développé des contacts avec 112 entreprises du canton. Elles nous appellent pour nous signaler leurs besoins. On regarde alors si quelqu'un, parmi les personnes que l'on suit, correspond au poste. On a également un partenariat avec les services communaux, qui prennent régulièrement des stagiaires. Cela débouche parfois sur un travail.
Pensez-vous que certaines entreprises sont trop exigeantes envers les jeunes?
Certains patrons veulent que les gens sachent faire les choses sans qu'on les leur ait apprises. D'autres, à juste titre, demandent une certaine rigueur, des compétences, tout en acceptant d'aider les jeunes à développer leurs connaissances.
Un message aux jeunes en recherche d'emploi?
Je pars du principe que chacun peut trouver une place qui lui convient. Parfois, cela demande, par exemple, une remise à niveau mais c'est possible. Il faut s'en donner les moyens.
Se battre pour l’emploi des jeunes chômeurs
«Les jeunes chômeurs doivent se donner les moyens de se requalifier»
CHÔMAGE Katia Peccoud, du Service de la jeunesse de Vernier, participe à un débat ce soir.
ISABELLE HUBER
Un chômeur sur cinq a moins de 25?ans. C'est sur ce constat accablant que la Société genevoise d'utilité publique organise ce soir une table ronde sur le thème «Employer les jeunes, un geste d'utilité publique?». Katia Peccoud, responsable du Service de la jeunesse et de l'emploi de la Ville de Vernier, fera partie des intervenants.
Quel est le profil des gens qui viennent vous voir?
Nos services s'adressent aux personnes de la commune de Vernier ayant entre 16 et 65?ans. Elles peuvent être en recherche d'emploi mais aussi de formation: place d'apprentissage, stage, école. Globalement, ce sont des gens sans qualification ou avec une petite formation de l'Ifage ou de l'école club Migros par exemple. On aide aussi des gens très qualifiés qui n'ont pas trouvé de poste.
Vous contactent-ils au début de leurs démarches ou après avoir déjà beaucoup cherché?
Ce sont souvent des personnes qui ont fait plusieurs démarches, sans succès. Elles ont parfois bénéficié de prestations cantonales. Certaines ont un emploi mais ne sont pas satisfaites et souhaitent se réorienter. Mais cela reste rare. En général, ce sont des gens qui sont arrivés au bout de ce qu'ils pouvaient faire par eux-mêmes. Ils ont donc besoin d'un accompagnement.
Que pourrait faire l'école pour mieux préparer les jeunes à l'entrée dans la vie active?
Ces dernières années, beaucoup d'efforts ont été faits pour l'orientation des élèves. On met toutefois trop l'accent sur les bonnes notes sans s'intéresser au projet personnel de chacun. Il faut que l'élève sache pourquoi il travaille. On rencontre parfois des personnes qui ont multiplié les expériences. On les aide alors à trouver quel est leur projet.
Etes-vous en contact direct avec les entreprises?
Au fil du temps, on a développé des contacts avec 112 entreprises du canton. Elles nous appellent pour nous signaler leurs besoins. On regarde alors si quelqu'un, parmi les personnes que l'on suit, correspond au poste. On a également un partenariat avec les services communaux, qui prennent régulièrement des stagiaires. Cela débouche parfois sur un travail.
Pensez-vous que certaines entreprises sont trop exigeantes envers les jeunes?
Certains patrons veulent que les gens sachent faire les choses sans qu'on les leur ait apprises. D'autres, à juste titre, demandent une certaine rigueur, des compétences, tout en acceptant d'aider les jeunes à développer leurs connaissances.
Un message aux jeunes en recherche d'emploi?
Je pars du principe que chacun peut trouver une place qui lui convient. Parfois, cela demande, par exemple, une remise à niveau mais c'est possible. Il faut s'en donner les moyens.
TD
G 19.11.2009
SERVICE DE LA JEUNESSE ET DE L’EMPLOI
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