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Pour un VRAI plan de lutte contre le chômage à Genève

8 novembre 2013 Thierry 0 Comments

La campagne au Conseil d’Etat s’achève, et avec elle, le difficile débat sur le chômage. Pourtant, ils ne sont pas nombreux les candidats à vouloir véritablement empoigner cette problématique à bras-le-corps. Du côté de la majorité sortante, surtout, tout va très bien Madame la marquise. Passez votre chemin. Et pourtant il y a urgence. Mon objectif à la fin de la prochaine législature est de revenir à un taux proche de la moyenne suisse.

Le taux de chômage, à Genève, est de 5.6%. Faut-il le rappeler, c’est le plus élevé de Suisse. Une Suisse qui plafonne en moyenne à 3%. On nous dit que ce taux n’a jamais été aussi bas depuis 10 ans. C’est faux, Genève a connu des taux inférieurs. Mais plus grave :  on ne nous dit pas comment on va le faire baisser. 5.6% de chômeurs, ce sont 5.6% de chômeurs de trop.

Le chômage est une préoccupation fondamentale de genevois. Derrière les chiffres, il y a des femmes et des hommes qui souffrent. Il y a des jeunes en rupture- comme l’a relaté récemment la Tribune de Genève – qui voient leur horizon s’assombrir. Et puis il y a des seniors, débarqués par un système de plus en plus compétitif. Le corollaire à ce marché du travail extrêmement sélectif nous est donné par l’augmentation sans précédent – 30% en 3 ans – du nombre de personnes à l’aide sociale. Car il y a le chômage, bien entendu, et puis il y a l’après-chômage, une fois que les indemnités sont épuisées. Une fois qu’on envoie les gens à l’hospice général, alors qu’ils ont encore la motivation nécessaire et la volonté de s’en sortir.

Alors on a créé les Emplois de Solidarités. L’idée est bonne, en soi. Mais après quelques années de fonctionnement, on constate les limites d’un système qu’il convient de revoir de fond en comble. La formation, l’accompagnement, l’orientation manquent cruellement dans le dispositif actuel.

Et des idées ne manquent pas : favoriser l’accès aux marchés publics des entreprises locales qui engagent des apprentiEs, encourager les entreprises à engager des personnes de plus de 50 ans, renforcer la collaboration entre l’Hospice Général et l’Office cantonal de l’emploi pour sortir les bénéficiaires de l’aide sociale au plus vite, revoir d’urgence la loi sur l’aide sociale individuelle, s’appuyer sur les dispositifs communaux qui offrent d’excellents résultats. Je souhaite investir dans des secteurs économiques encore trop peu valorisés voire inexploités : les cleantechs, l’économie sociale et solidaire, le service à la personne.

Alors, aujourd’hui, quelle que soit la composition politique au gouvernement qui sortira des urnes dimanche, je souhaite que l’emploi devienne la préoccupation principale de Genève. Tout doit aujourd’hui être repensé : de l’orientation professionnelle au placement des chômeurs, de l’éducation obligatoire jusqu’à 18 ans (une grande avancée de la nouvelle Constitution !), à la prise en charge par l’aide sociale, des emplois de solidarité à la formation continue.

Et j’appelle de mes vœux à ce que la problématique du chômage devienne un chantier collectif, qui puisse mobiliser toutes les forces de l’échiquier politique, au-delà des clivages. Cela n’est que comme cela, ensemble, autrement, que nous parviendront à faire baisser les chiffres de la honte. Ces chiffres derrière lesquels il y a, au quotidien, la souffrance de celles et ceux qui sont exclus du marché de l’emploi.

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