Le 19 novembre dernier, l’Université Populaire Albanaise (UPA) fêtait ses 15 ans d’activité. Située dans des nouveaux locaux, l’UPA est une association active dans le domaine de l’intégration interculturelle. Elle déploie avec l’aide des communes ses cours de français. En présence des membres fondateurs, de Maria Roth Bernasconi, sa présidente et de l’Ambassadeur du Kosovo à Berne, j’ai été honoré de prononcer quelques mots à cette occasion.
En tant que Maire de Vernier, c'est pour moi un grand honneur que d'être invité aujourd'hui à prendre la parole devant vous pour célébrer les 15 ans de l'Université Populaire Albanaise.
Dois-je souligner à quel point l'UPA accomplit aujourd'hui une tâche plus que nécessaire ? Son implication dans l'apprentissage du français, ainsi que dans la reconnaissance et la promotion de la culture albanophones sont plus que jamais fondamentales.
L'UPA est une institution noble, qui a dès sa création, compris que l'intégration des étrangers ne passait pas par une simple assimilation à la culture d'accueil.
L'UPA, au-delà des nombreuses prestations ciblées qu'elle offre, est avant tout un lieu d'échange et de partage. C'est une porte ouverte qui est offerte à tous les suisses pour venir découvrir les richesses infinie de la culture albanaise. Par son rôle de relais et d'accueil, l'UPA joue depuis 15 ans un rôle exemplaire dans le délicat débat sur l'intégration. Toujours avant-gardiste dans ses orientations, toujours au fait de l'actualité politique et sociale, l'UPA, par sa vitalité, démontre si besoin est que l'intégration est un processus interactif, où il s'agit d'aller les uns vers les autres, pour mieux se comprendre, pour mieux vivre ensemble.
La communauté albanophone de suisse ? est devenue en quelques années la plus grande du pays. Elle s'est installée récemment en Suisse, notamment pour fuir une histoire dramatique et douloureuse. Mais elle s'est si vite intégrée qu'elle semble faire partie de notre paysage depuis toujours. Fière de ses traditions et désireuse de les faire partager, elle est une communauté ouverte sur le monde, dynamique et accueillante.
Dans ma ville, Vernier, cette communauté représente près de 10% de la population. Et pourtant, comment s'en rendre compte, quand on voit à quel point cette communauté a étroitement lié son destin à celle de son pays d'accueil.
Nous le savons toutes et tous qui sommes présents ici, mais il convient néanmoins de le répéter autour de nous : les albanophones de Suisse se sont ? et continuent ? de s'intégrer parfaitement. Qu'on arrête de nous rabâcher les oreilles avec les stéréotypes nauséabonds que d'aucuns nous servent à longueur d'année pour justifier leur politique xénophobe d'exclusion.
J'aime à la répéter. La Suisse n'appartient pas seulement à celles et ceux qui en ont la nationalité. Il appartient à celles et ceux qui l'aiment et y vivent. N'oublions pas que les étrangers ? à Genève ? représentent presque la moitié de la population. Et combien de celles et ceux que nous appelons les « suisses de souche » ont-ils un parent ou un ancêtre étranger ?
Pour ceux de ma génération ? qui ont grandi dans une société plurielle ? la communauté albanophone a toujours fait partie intégrante de Genève et de la Suisse. Les liens entre nos pays ont toujours été forts et continueront, longtemps, je l'espère, à l'être.
Cette fraternité entre les albanophones et Genève, il faut le dire, elle existe aussi et surtout grâce au travail quotidien d'institutions telles que l'UPA. Par son élan, son sérieux ? reconnu par tous ? son implication quotidienne, cette organisation est le véritable trait d'union qui permet aux gens de s'entendre, de se parler et, surtout, de se comprendre.
En seulement 15 ans, l'UPA a accompli un travail extraordinaire et je tiens à le souligner ici. Elle fait partie de ces acteurs qui nous permettent avec crédibilité de combattre les messages de la haine populiste et xénophobes qui polluent la vie politique de notre pays. L'UPA est la vitrine d'une intégration réussie et durable. Plus que jamais, je lui tire mon chapeau. Qu'elle soit assurée de mon plus profond respect, de mon soutien inconditionnel et surtout, de mes remerciements pour son formidable travail.
"L'UPA est la vitrine d'une intégration réussie et durable." Mon discours à l’occasion des 15 ans de l’UPA
Le 19 novembre dernier, l’Université Populaire Albanaise (UPA) fêtait ses 15 ans d’activité. Située dans des nouveaux locaux, l’UPA est une association active dans le domaine de l’intégration interculturelle. Elle déploie avec l’aide des communes ses cours de français. En présence des membres fondateurs, de Maria Roth Bernasconi, sa présidente et de l’Ambassadeur du Kosovo à Berne, j’ai été honoré de prononcer quelques mots à cette occasion.
En tant que Maire de Vernier, c'est pour moi un grand honneur que d'être invité aujourd'hui à prendre la parole devant vous pour célébrer les 15 ans de l'Université Populaire Albanaise.
Dois-je souligner à quel point l'UPA accomplit aujourd'hui une tâche plus que nécessaire ? Son implication dans l'apprentissage du français, ainsi que dans la reconnaissance et la promotion de la culture albanophones sont plus que jamais fondamentales.
L'UPA est une institution noble, qui a dès sa création, compris que l'intégration des étrangers ne passait pas par une simple assimilation à la culture d'accueil.
L'UPA, au-delà des nombreuses prestations ciblées qu'elle offre, est avant tout un lieu d'échange et de partage. C'est une porte ouverte qui est offerte à tous les suisses pour venir découvrir les richesses infinie de la culture albanaise. Par son rôle de relais et d'accueil, l'UPA joue depuis 15 ans un rôle exemplaire dans le délicat débat sur l'intégration. Toujours avant-gardiste dans ses orientations, toujours au fait de l'actualité politique et sociale, l'UPA, par sa vitalité, démontre si besoin est que l'intégration est un processus interactif, où il s'agit d'aller les uns vers les autres, pour mieux se comprendre, pour mieux vivre ensemble.
La communauté albanophone de suisse ? est devenue en quelques années la plus grande du pays. Elle s'est installée récemment en Suisse, notamment pour fuir une histoire dramatique et douloureuse. Mais elle s'est si vite intégrée qu'elle semble faire partie de notre paysage depuis toujours. Fière de ses traditions et désireuse de les faire partager, elle est une communauté ouverte sur le monde, dynamique et accueillante.
Dans ma ville, Vernier, cette communauté représente près de 10% de la population. Et pourtant, comment s'en rendre compte, quand on voit à quel point cette communauté a étroitement lié son destin à celle de son pays d'accueil.
Nous le savons toutes et tous qui sommes présents ici, mais il convient néanmoins de le répéter autour de nous : les albanophones de Suisse se sont ? et continuent ? de s'intégrer parfaitement. Qu'on arrête de nous rabâcher les oreilles avec les stéréotypes nauséabonds que d'aucuns nous servent à longueur d'année pour justifier leur politique xénophobe d'exclusion.
J'aime à la répéter. La Suisse n'appartient pas seulement à celles et ceux qui en ont la nationalité. Il appartient à celles et ceux qui l'aiment et y vivent. N'oublions pas que les étrangers ? à Genève ? représentent presque la moitié de la population. Et combien de celles et ceux que nous appelons les « suisses de souche » ont-ils un parent ou un ancêtre étranger ?
Pour ceux de ma génération ? qui ont grandi dans une société plurielle ? la communauté albanophone a toujours fait partie intégrante de Genève et de la Suisse. Les liens entre nos pays ont toujours été forts et continueront, longtemps, je l'espère, à l'être.
Cette fraternité entre les albanophones et Genève, il faut le dire, elle existe aussi et surtout grâce au travail quotidien d'institutions telles que l'UPA. Par son élan, son sérieux ? reconnu par tous ? son implication quotidienne, cette organisation est le véritable trait d'union qui permet aux gens de s'entendre, de se parler et, surtout, de se comprendre.
En seulement 15 ans, l'UPA a accompli un travail extraordinaire et je tiens à le souligner ici. Elle fait partie de ces acteurs qui nous permettent avec crédibilité de combattre les messages de la haine populiste et xénophobes qui polluent la vie politique de notre pays. L'UPA est la vitrine d'une intégration réussie et durable. Plus que jamais, je lui tire mon chapeau. Qu'elle soit assurée de mon plus profond respect, de mon soutien inconditionnel et surtout, de mes remerciements pour son formidable travail.
Jet të gjatr universitetit shqiptar.
(longue vie à l'UPA)
Thierry Apothéloz, Maire de Vernier
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