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Libellules, la fierté retrouvée d’un quartier

Les Libellules épatent une conseillère fédérale

Simonetta Sommaruga a visité hier Les Libellules, ce quartier en pleine mutation grâce, notamment, à une aide de Berne

Les efforts conjugués de Vernier, du Canton, de la Confédération, de la Fondation Emile Dupont et de la Fondation Wilsdorf pour revaloriser Les Libellules commencent à porter leurs fruits. La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a pu le constater hier de visu lors de sa visite des lieux. La confirmation est venue d’habitants qui ont dit leur plaisir de pouvoir enfin être fiers de leur quartier.

Accompagnée du conseiller d’Etat Pierre Maudet, du maire de Vernier Thierry Apothéloz et d’acteurs de ce vaste programme de réhabilitation sociale et technique, Simonetta Sommaruga a visiblement été séduite par ce qu’elle a vu et entendu: «Je suis très impressionnée. Vous êtes en train de rénover ces immeubles et vous avez utilisé cela pour bâtir d’autres choses, construire du lien entre les gens.»

Des espaces où partager

Quartier le plus précarisé du canton, Les Libellules, ses 500 logements HBM et ses 1200 habitants reviennent peu à peu à la vie, à la vie sociale. Depuis 2012, les appartements sont tous refaits, bloc après bloc. Mais ce n’est pas tout. Dix espaces de vie collective ont été créés et mis à disposition des habitants, alors que des édicules sont en passe d’être achevés au pied des immeubles, qui serviront de lieux de rencontres.

«A part l’école, il n’y avait auparavant pas d’équipements publics ici, a expliqué Thierry Apothéloz à la conseillère fédérale. Les gens se sont sentis abandonnés des autorités. Ils se sont donc très vite approprié les espaces de vie créés et pour lesquels ils ont monté des projets.»

La fin de la peur

Et cela marche? La réponse, totalement improvisée, est tombée suite à une rencontre fortuite. Lors du court déplacement effectué entre l’immeuble et la maison de quartier, Simonetta Sommaruga est allée discuter avec un groupe de jeunes dans un parc. «Avant, les copains et les copines étaient terrifiés à l’idée de venir ici, lui a expliqué l’un d’eux. Maintenant, ça va mieux. On est fiers d’être des Libellules et on essaie d’être actifs, de créer une association.»

Le même discours positif a été entendu à l’arrivée dans la maison de quartier, ouverte il y a seulement quatre ans. «J’espère que Genève pourra servir de laboratoire à la Suisse», a glissé Pierre Maudet à la conseillère fédérale. Le mot de la fin est revenu à des habitants. «Gentiment, on a recréé du lien ici, s’est félicité l’un d’eux. Ce n’est pas parce qu’on est dans la précarité qu’on n’a pas de compétences.»

Eric Budry

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